L'histoire du slow jigging

L’origine du slow jigging vient d’une découverte réalisée par un pêcheur japonais nommé Norihiro Sato. Alors qu’il était en train de pêcher en speed jigging, son camarade de pêche touche un beau poisson et après un combat rondement mené, la prise arrive au bateau. Elle est grosse et, de peur que son ami ne la perde, il va chercher précipitamment l’épuisette en laissant son ensemble jigging dans un porte canne. Une fois le poisson dans le bateau, il revient récupérer sa canne dont le jig se trouve toujours en profondeur au bout de la ligne. Il a alors la surprise de constater que le blank se courbe sous les coups de tête d’un prédateur. La seule action du roulis causé par le tangage du bateau avait suffit à animer son jig et à provoquer l’attaque d’un petit thon.  C’est un choc pour Norihiro Sato qui a l’habitude de pratiquer le jigging classique consistant en une récupération rapide (speed jigging) ! Il cherche alors à comprendre.

Il constate tout d’abord que le jig attaqué est à équilibrage central et qu’il est assez large. Simplement en le dandinant(comme sous l’effet du tangage d’un bateau)celui-ci descend à l’horizontale en vacillant sur son axe et en présentant alternativement ses flancs de façon ultra attractive. Au fur et à mesure de ses multiples essais, Norihiro développe des leurres et des cannes spécifiquement pour cette technique de pêche. Il les améliorera années après années. Il conçoit également les bases de l’animation slow jigging avec un maniement très lent. Cette technique constitue une véritable révolution pour tous les pêcheurs en jigging pur. De plus, les résultats en termes de prises sont exceptionnels pour une gestuelle bien moins fatigante !  Il n’en faut pas moins pour que les pêcheurs nippons imitent Norihiro et constatent eux même l’extraordinaire efficacité de cette technique. Le slow jigging était né !

Cette technique est désormais pratiquée dans le monde entier et rencontre un succès impressionnant auprès des pêcheurs l’utilisant dans toutes les mers du globe. Ce fut ainsi le cas en France où certains pionniers de la technique ont découvert la rare efficacité du slow jigging sur des prédateurs aussi nobles que le denti, le pagre, le pageot, la sériole, le sabre, le bar, le lieu, le Saint-Pierre, etc.

Exemple de jigs Hayabusa